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Patricio Guzman sur le tournage de Nostalgie de la Lumière Crédits: Real Fiction

Cours & Conférences

Figurations cinématographiques de l’histoire / 5

Master class sous la direction de Christian Delage, historien et professeur à l’université Paris 8

Vendredi 03 février 2012 • 16:00

Jeu de Paume - Paris

Pour l’historien, un film ne s’inscrit presque jamais dans un univers déconnecté de toute référence. Il possède même de nombreuses marques d’historicité, signes, entre autres, du caractère collectif de sa production, de sa mise en œuvre et de ses usages.
Les efforts effectués ici ou là pour favoriser une approche méthodique de lecture des films ont contribué à leur appropriation par les chercheurs. Leur usage se répand désormais dans des travaux dont ils ne sont pas la source principale, tout en privilégiant, dans leur lecture, les exigences d’une analyse scientifique.

Les master classes procèdent de deux principes : inviter des professionnels du cinéma et trouver une forme adaptée à l’exposé, la projection d’images et la discussion. Au cours de ce cycle, quatre professionnels évoqueront la manière dont leurs expériences, artistiques et personnelles, ont contribué à la construction d’une figuration cinématographique de l’histoire.

Ce cycle est réalisé en partenariat avec l’EHESS, l’université Paris 8, l’IHTP-CNRS, Culture visuelle et Cinémadoc.

> Séance 5 : Patricio Guzmán, réalisateur chilien, avec Constance Ortuzar, étudiante-chercheuse.

Actif depuis les années 1970, le réalisateur chilien Patricio Guzmán s’est surtout intéressé à l’Histoire de son pays. Ses documentaires, comme La Bataille du Chili ou Le Cas Pinochet participent à la construction d’une mémoire nationale, si fragile dans ce pays qu’il qualifie parfois d’amnésique.

Dans son dernier film, Nostalgie de la Lumière, le cinéaste met en parallèle les astronomes qui, dans le désert d’Atacama, scrutent l’univers et cherchent son origine, aux femmes qui creusent ce même désert, recherchant des fragments d’os et de vêtements de leurs disparus. Le film, poétique et contemplatif, met face à face deux immensités et deux quêtes qui finissent par se faire écho. Cette séance sera l’occasion de refléchir aux voies originales et particulières qu’un réalisateur emprunte pour figurer l’Histoire, le temps et la mémoire.

> À l’auditorium, le vendredi 3 février à 16 heures. Trois euros ou entrée libre sur présentation du billet d’entrée aux expositions (valable uniquement le jour même). Gratuit pour les adhérents du Jeu de Paume et les étudiants et enseignants de l’université Paris 8.

Programmation sous réserve de modifications