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Waterbearer [Porteuse d’eau], 1986 Épreuve gelatino-argentique, lettres en vinyle, 149,9 x 203,2 x 5,7 cm l’ensemble.
Courtesy l’artiste, Salon 94, New York, et Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles.
© Lorna Simpson
Lorna Simpson

Lorna Simpson

Haus der Kunst, Munich

Du 23 octobre 2013 au 19 janvier 2014

Hors les murs

À l’occasion de cette première exposition d’envergure en Europe, Lorna Simpson présente trente années de son travail. Chez cette artiste afro-américaine née à Brooklyn (New York) en 1960, la synthèse de l’image et du texte est profonde et intime. Si l’on considérait Lorna Simpson en tant qu’écrivain, la composante textuelle de ses œuvres pourrait avoir une vie autonome comme poèmes en prose, nouvelles extrêmement brèves, ou fragments de scripts. Et pourtant, ses textes sont inséparables de ses images ; il y a entre les deux une dynamique à la fois fragile et énergique, qui les lie indéfectiblement.

Dans les années 1980 et 1990, le travail de Lorna Simpson est rendu célèbre par ses
photographies et films qui bousculent les conventions autour du genre, de l’identité, de la
culture et de la mémoire.
Dans l’ensemble de ses œuvres, l’artiste aborde la représentation complexe du corps noir, à
travers différents médiums tandis que ses textes donnent une signification toujours ouverte à
l’imagination du spectateur.
Dans ses derniers travaux, Lorna Simpson intègre des images d’archives qu’elle réinvente
en se positionnant elle-même en tant que sujet. Comme l’artiste le souligne : “Le thème vers
lequel je tends le plus souvent est le souvenir. Mais au-delà de ce sujet, le fil conducteur
commun est ma relation au texte et aux idées autour de la représentation.“ (L. S.)

Cette rétrospective révèle les continuités de ses recherches conceptuelles et performatives.
Dans ses œuvres alliant photographie et texte, ainsi que dans ses installations vidéo, elle
intègre, tout en les bouleversant, les genres de l’image fixe et de l’image en mouvement et s’en sert pour poser la question de l’identité, de l’histoire, de la réalité et de la fiction. Elle introduit de la complexité dans l’utilisation qu’elle fait de la photographie et du cinéma, dans les objets trouvés qu’elle exploite, dans les processus qu’elle élabore pour relever les défis qu’elle se lance à elle-même et aux spectateurs.
L’exposition rassemble les photo-textes de grand format du milieu des années 1980 qui l’ont fait connaître de la critique (Gestures / Reenactments, Waterbearer, Stereo Styles), les impressions sérigraphies sur panneaux de feutre, travail qui se poursuit depuis les années 1990 (Wigs, The Car, The Staircase, Day Time, Day Time (gold), Chandelier), un ensemble de dessins (Gold Headed, 2013) mais aussi ses “Photo Booths”, ensembles composés de photos trouvées et de dessins (Gather, Please remind me of who I am). L’exposition invite également à découvrir des installations vidéo, narrations multivalentes remettant en question la manière dont l’expérience est créée et perçue plus ou moins faussement (Cloudscape, 2004, Momentum, 2010), dont une nouvelle installation vidéo, Chess, 2013, créée spécialement pour l’occasion.

> Voir le portrait filmé de Lorna Simpson :

> Voir “Memory and Meanings: about the work of Lorna Simpson” sur le magazine

> COMMISSAIRE
Joan Simon, critique d’art

> PARTENAIRES
Exposition organisée par la Foundation for the Exhibition of Photography, Minneapolis, et le Jeu de Paume, Paris, en association avec la Haus der Kunst, Munich.

> Acheter le catalogue en ligne > www.librairiejeudepaume.org

> HAUS DER KUNST
Prinzregentenstrasse 1
80538 Munich
www.hausderkunst.de