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Margen de Error (Libros de texto) 2012 Aimar Arriola, José Manuel Bueso, Diego del Pozo, Eduardo Galvagni, Sally Gutiérrez, Julia Morandeira Arrizabalaga, Silvia Zayas.

Courtesy Declinación Magnética.
© Creative Commons
Declinación Magnética [Déclinaison magnétique]

Événement

Inventer le possible. Une Vidéothèque éphémère

Rencontre avec les artistes Julia Morandeira Arrizabalaga et Éric Baudelaire

Vendredi 12 décembre 2014 • 18:30

Jeu de Paume - Paris

Dans le cadre de l’exposition « Inventer le possible. Une Vidéothèque éphémère », présentée jusqu’au 8 février 2015, le Jeu de Paume organise une rencontre-projection avec Julia Morandeira Arrizabalaga du collectif Declinación Magnética, chercheuse et commissaire indépendante et l’artiste Éric Baudelaire animée par Hilde Van Gelder et Marta Ponsa Salvador, commissaires de la Vidéothèque Ephémère.

À l’occasion de cette rencontre, des vidéos issues de l’installation Margen de error du collectif Declinación Magnética et plusieurs extraits de films d’Éric Baudelaire, dont Lettres à Max, The Makes et L’Anabase de May et Fusako Shigenobu, Masao Adachi, et 27 années sans images seront projetés.

Margen de error
Premier projet de Declinación Magnética, Margen de error comprend une série de vidéos conçues également pour être montrées sous forme d’installation. Il aborde le passé et le présent colonial espagnol à travers une approche critique du sujet de la découverte et de la colonisation de l’Amérique, tel qu’il est présenté et traité dans les manuels scolaires, en considérant non seulement le traitement graphique et littéraire de ce thème dans les textes élaborés en conformité avec le programme scolaire en vigueur, mais aussi les possibilités d’utilisation critique de ces textes dans le cadre de la classe.

Lettres à Max
L’Abkhazie a quelque chose d’un paradoxe : c’est un pays qui existe, au sens physique du terme (un territoire avec des frontières, un gouvernement, un drapeau, une langue), mais qui n’a aucune existence juridique, car depuis près de vingt ans, il n’a pas été reconnu officiellement. Éric Baudelaire envoie une lettre en Abkhazie, à Max Gvinjia, ancien ministre des Affaires étrangères. Contre toute attente, la lettre arrive…

The Makes
Film expérimental inspiré des ébauches de scénarios non réalisés, publiées par Michelangelo Antonioni dans son recueil Ce bowling sur le Tibre. The Makes n’est pas tout à fait un remake puisque les films dont il s’agit ici sont restés au stade de projet inabouti. Adoptant le format d’un bonus DVD, cette mise en scène d’entretien avec Philippe Azoury, jouant le rôle du critique, donne pourtant corps à ce cinéma invisible.

L’Anabase de May et Fusako Shigenobu, Masao Adachi, et 27 années sans images
L’épopée politique et personnelle de l’Armée Rouge Japonaise racontée comme une Anabase, un voyage qui est à la fois une errance vers l’inconnu et un retour vers chez soi. De Tokyo à Beyrouth dans la fièvre idéologique de l’après 68, et de Beyrouth à Tokyo à la fin des Années Rouges, l’itinéraire de trente ans raconté par deux de ses protagonistes, May Shigenobu et Masao Adachi.

LES ARTISTES

Julia Morandeira Arrizabalaga du collectif Declinación Magnética
Julia Morandeira Arrizabalaga, chercheuse et commissaire indépendante, est membre de Declinación Magnética, et actuellement en résidence à la fondation Kadist à Paris, où son projet d’exposition, « Canibalia » ouvrira le 6 février 2015.
Groupe de recherche et de production basé à Madrid et Bilbao qui réunit artistes visuels, théoriciens et commissaires d’exposition, Declinación Magnética ancre sa démarche dans les études décoloniales et postcoloniales. Son travail s’attache à l’hybridation de méthodologies découlant du recours à des stratégies artistiques et de recherche dans d’autres sphères de la pratique et de la production de connaissance.
Declinación Magnética s’est créé dans le contexte de la plateforme de recherche Decolonizando estéticas y conocimiento [Décoloniser les esthétiques et la connaissance], un projet de Matadero Madrid et du Goldsmiths College de Londres, initié à l’automne 2012. Depuis lors, le groupe a développé et participé à des projets d’exposition et des débats dans divers contextes : Tasneem Gallery (Barcelone), Arts Combinatories/Fundacio Antoni Tapies (Barcelone), « El nuevo
rapto de Europa » [« Le nouveau rapt européen »] (Museo Reina Sofia/Fundacion de los Comunes), Festival Zemos98, Casa Encendida, MUSAC León et Matadero Madrid.
http://declinacionmagnetica.wordpress.com

Éric Baudelaire
Né à Salt Lake City en 1973. Vit et travaille à Paris.
À travers le film, la photographie, l’estampe ou l’installation, Éric Baudelaire interroge la relation entre image et événement, document et narration. Sa pratique artistique, ancrée dans un travail de recherche, fait appel à des mises en scène complexes qui tendent vers le réel, plaçant le spectateur dans une situation de questionnement des modes de production, de construction et de consommation des images et des récits. Le travail d’Éric Baudelaire a fait l’objet d’expositions monographiques à Bétonsalon (Paris), à la Kunsthall Bergen (Norvège), au Beirut Art Center (Beyrouth), à Gasworks (Londres), à la Synagogue de Delme (Lorraine) et au Hammer Museum de Los Angeles. L’artiste a également participé à la Triennale au Palais de Tokyo (Paris), à Documentary Forum / A Blind Spot à la Haus der Kulturen der Welt (Berlin), à la Biennale de Taipei et à la Baltic Triennial (Vilnius). Ses œuvres figurent dans les collections du Centre Pompidou-Musée national d’art moderne (Paris), du Fonds national d’art contemporain (Paris), et du Whitney Museum of American Art (New York). Ses longs métrages L’Anabase de May et Fusako Shigenobu, Masao Adachi, et 27 années sans images (2011), The Ugly One (2013) et Lettres à Max (2014) ont été sélectionnés dans de nombreux festivals dont Locarno, le FIDMarseille, l’International Film Festival de Rotterdam et le San Francisco Film Festival.
http://baudelaire.net

LES COMMISSAIRES

Hilde Van Gelder est professeur en histoire de l’art moderne et contemporain à la KU Leuven et directrice du Lieven Gevaert Centre for Photography, et Marta Ponsa Salvador est responsable des projets artistiques et de l’action culturelle au Jeu de Paume.

À l’auditorium, le vendredi 12 décembre à 18h30. Entrée libre dans la limite des places disponibles.
Informations : infoauditorium@jeudepaume.org