Rineke Dijkstra
Neuflize Vie soutient le Jeu de paume.
Olympus France
et la Fondation nationale des arts graphiques et plastiques
s’associent aux activités du Jeu de paume
Exposition présentée au public
du 14 décembre 2004 au 20 février 2005.
Vernissage le 13 décembre
Coproduction avec le Stedelijk Museum, Amsterdam,
le Fotomuseum, Winterthur,
et la Fondation La Caixa, Barcelone,
avec le soutien de la Mondriaan Stichting, Amsterdam.
En partenariat avec i>TELE

Artiste néerlandaise née en 1959, Rineke Dijkstra est principalement connue pour ses séries de portraits photographiques, grands formats en couleur, dénués d’effets de mise en scène.
Le Jeu de paume présente un ensemble d’environ 75 œuvres réalisées entre 1992 et 2003.

Un jour, en période estivale, une commande la mène sur une plage de la mer du Nord, en Hollande. Elle y fait la première image fondatrice d’une série de portraits d’adolescents qui la conduira par la suite sur des plages de Pologne, d’Ukraine, des États-Unis et d’Afrique. Une série qui va littéralement transcender le genre du portrait dont la pratique est pourtant courante et constante depuis l’avènement de la photographie.
Ses modalités opératoires sont dès lors parfaitement au point : une prise de vue frontale, un sujet le plus souvent cadré en pied, un décor minimaliste, à peine suggéré, une mise à profit de la lumière ambiante complétée par un recours au flash, une prise de vue sur négatif couleur faite au moyen d’une chambre photographique, enfin l’adoption systématique d’un principe de pose où le regard du sujet se confronte toujours à l’objectif du photographe.

L’artiste se met également à la vidéo et réalise des installations qui reprennent les principes de ses prises de vues photographiques. Une installation vidéo de 1996-1997 intitulée The Buzzclub et une vidéo de 1997, Annemiek, sont présentées dans l’exposition.
"The Buzzclub / Mystery World, Liverpool, UK / Zaandam NL, première pièce vidéo de l’artiste hollandaise Rineke Dijkstra, a été réalisée dans des dance clubs à Liverpool et Zaadam. Rineke Dijkstra y a enregistré de jeunes clubbers dans un studio placé directement à côté de la piste de danse principale. Sans donner d’identifications précises, elle leur a proposé certains scénarios : “Imagine que tu veux danser, tu es au bout de la piste et tu as envie de danser, tu bouges un petit peu mais pas vraiment“. Les danseurs affrontent ou évitent la caméra, sont emportés par le rythme, soufflent des cercles de fumée ou se laissent soudainement aller à des danses frénétiques.
Comme dans plusieurs photos issues de séries plus anciennes (photos de jeunes seuls ou en petits groupes sur des plages aux États-Unis, en Ukraine, en Pologne…), Rineke Dijkstra montre ici avec grâce la vulnérabilité, les corps en transformation, la recherche d’identité d’adolescents filmés isolément. Mais dans The Buzzclub, au-delà de cette fragilité exposée, c’est le groupe social et ses mécanismes qui sont admirablement mis au jour par l’artiste."
(Extrait d’un texte de Thierry Leviez, 2003)

Il y a aussi un aspect psychologique qui s’intéresse à l’attitude d’un individu particulier dans une situation donnée. J’essaie de trouver un équilibre entre ce qui reflète un contexte général et ce qui relève de la sphère individuelle. Je crois que la photographie permet parfaitement de traiter ce double point de vue.
Je prends, par exemple, des situations comme le service militaire, l’école, la plage, une discothèque, qui sont des expériences vécues par tout le monde. Chacune de ces situations m’impose des limites précises. Je les travaille comme des moments documentaires.
Dans chaque moment documentaire, je m’intéresse à l’authenticité et à la singularité du sujet que je photographie, comment tel individu se différencie de tel autre. Ce sont toujours les petits détails, un regard, un geste, qui font la différence et nourrissent ma recherche de vérité."
(Extrait d’un entretien avec Jean-Pierre Krief réalisé fin 2003 pour la série Contacts*)

* Diffusion le 4 décembre sur Arte
d’un film inédit de 26 minutes consacré à l’artiste
dans la série Contacts
(co-production Arte France / KS Visions / Jeu de paume).
Réalisation Jean-Pierre Krief.
Contact presse Arte France
T 01 55 00 70 41
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